lundi 28 mars 2016

SCC8/4 - Pavillon 4 :MONSIEUR PINCHON, sa baraque et son cochonnet




Une histoire dans l'histoire donc.
Début de la sous-histoire. Première phase. Clap.

Un facteur... Driiiiiiing Ngging !, s'était engagé à vélo sur une piste de brousse ou dans un mauvais sentier mal empierré menant à une petite maison éloignée de la grand-route et proche des bois.

Mis à part un fermier propriétaire qui rendait visite à Monsieur Pinchon une fois par mois pour prendre des nouvelles de son bien (et des arbres de son verger dont l'occupant des lieux avait la jouissance, s'enquérir de la collecte des fruits et prélever sa dîme) et de son loyer... et qui s'attardait, ne refusait pas de boire un p'tit pékèt et se plaisait à parler du temps (dont il avait toujours quelque chose à dire), philosopher et commenter l'un ou l'autre proverbe de circonstance, s'inquiéter du cochonnet qu'il avait jadis offert à son locataire...
- C'est quoi encore ton nom, m'fi ? J'oublie toujours...
- S'il vous plaît, appelez-moi Stan, ça me ferait grand plaisir ! Mes amis m'appelent Stan !
- Stan comme Stanislas, m'fi ?
- Ou comme Afghanistan ou comme mangoustan... Kiekiekiekeeee ! Ou comme Satan... Kiekiekekeee !
- Comment va ta truie, m'fi ? Elle a bien grandi ! Je vois qu'elle est devenue une belle dame, tu devrais penser à l'enfermer... ou à la marier ! Avant qu'elle ne se fasse monter par les potamochères qui rôdent aux alentours...
le facteur à vélo était une des seules personnes à emprunter régulièrement ce chemin bordé d'arbres et de haies conduisant à l'ancienne maison, longtemps laissée à l'abandon, d'un garde forestier ou d'un braconnier...

Je mets en route mon récit, j'engage les premiers mots, j'introduis quelques personnages dont je ne suis même pas sûr qu'ils tiendront la route, je situe le lieu de l'action très approximativement... et déjà ma femme mariée s'énerve au téléphone
- Un chemin bordé d'arbres et de haies, la maison d'un braconnier ou d'un garde forestier... cela commence bien, ton histoire à la con, Douchka !
- Allo coucou, petite chérie ! Hola guapa ! Likambo nini ?
- Je sens qu'on va devoir se taper du Petit Chaperon rouge qui, après avoir étudié ses leçons, terminé ses devoirs, bu son chocolat et mangé une grosse pomme verte et bien juteuse, met son loup en laisse et l'amène promener dans la forêt, faire son jogging et ses grandes et petites commissions !  
- M'enfin...
- Ou encore du Petit Poucet proposant à la Mère-Grand de sa copine de dealer du lofimbo, du mogomboro, du kimbialongo et d'autres racines ou lianes aphrodisiaques ramassées dans la forêt... pour s'attirer les faveurs d'amants courageux, endurants et pas trop regardants !
- M'enfin, tu exagères...
- Ou encore cueillant pour la vieille des champignons hallucinogènes devant l'aider à avaler sa chique tout en prenant son pied, à l'aisément ! 
- M'enfin, petite chérie...
- Je te connais tellement bien ! Avec toi, je sais qu'on peut s'attendre à tout, ça craint trop !
- M'enfin, je te présente un lieu, petite chérie, c'est tout : le lieu où est censée se dérouler mon histoire normale pour gens normaux ! Une simple baraque...
- Une baraque tranquille au sol en terre battue et au toit couvert de chaume, j'imagine ! Une "chaumière" comme on dit dans les vieux contes, Douchka ? 
- Oui mais oui, petite chérie, bien sûr ! Comme dans un vrai conte écrit (ou transcrit) par Narada (le conteur céleste, troisième avatar de Vishnou), Esope ou Phèdre, Ibn Al-Muqaffa, Feng Menglong ou Ling Mengchu, Charles Perrault ou les frères Grimm, Ernst Theodor Wilhem Hoffmann, Hans Christian Andersen, Kunio Yanagita (avec des réserves) ou Tsuneichi MiyamotoBirago Diop, Amadou Hampâté Bâ, Joseph Calozet, Dieter Comès, Azé Kokovina ou In Koli Jean Bofane  ! C’est bien ainsi qu’il faut la voir, cette espèce de "chaumière" ou cette baraque  tranquille de mon histoire normale pour gens normaux : une chaumière toute simple (sans escaliers, sans cave ni grenier, sans recoins)... toute simple mais néanmoins spacieuse comprenant trois pièces avec poutres apparentes, un magasin sans fenêtre et un grand jardin avec potager et verger, une façade proprette et des murs intérieurs blanchis à la chaux, un feu de branches, de bouses séchées ou de charbon de bois... avec une faux, une fourche, une lance ou un épieu planté à l'entrée de la parcelle pour mettre en garde les importuns... et, tout au fond du jardin, autour d'un arbre à poules, des champignons peints à la myrtille, à l’huile rouge, à la pelure d’oignon, au bleu de lessive, au makala, au jus d'épinard ou de bitekuteku, au jaune d'oeuf et au sang de bœuf. Des champignons de toutes les couleurs sur lesquels on pouvait s'asseoir mais qu'on ne pouvait ni cueillir ni manger !
- No me digas !

C'était une baraque très tranquille où un homme vivait seul et à l'abri des regards, un homme sans âge (précis) dont personne… Sauf le facteur évidemment !, ne connaissait le nom (exact) et que les habitants du hameau des Boucs appelaient Monsieur Pinchon.
- Il y avait seulement de la lumière dans la baraque tranquille de ton histoire normale et dont je sais déjà qu'elle sera vaseuse et qu'elle ne me fera même pas RIIIR...
- Ni même bander... ajouterait Jipéji !
- Bon bref, on y voyait suffisamment clair dans cette baraque ?
- Oui mais non ! Pas de courant mais la lumière du jour ! Et, en soirée, on s'y éclairait au feu de bois, à la lampe à pétrole ou au chandelier ! De toute manière, le bonhomme préférait fonctionner au soleil… dont il aimait suivre le rythme, disait-il... et qui ne lui envoyait jamais de factures ! Ni de rappels insolents, ni d'avis de coupure grossiers et péremptoires !
- Et l'eau courante, il y en avait dans la baraque normale de ton histoire normale (et vaseuse...) ?
- Oui mais non ! Une touque recueillant l'eau de pluie, un  puits, une pompe, un étang ou un ry à moins de deux cent mètres à vol d'oiseau ! On est dans la forêt quand même, pas dans le Sahel !
- Une voiture, peut-être ?
- Non mais non ! Et pour quoi faire ? Pas de voiture ! Ni de moto, ni de vélo ! Ni de toleka ! Ni de véhicule attelé ! Pour aller où, faire quelles courses, aller à quel marché, rendre visite à qui ?
- Pas même une charrette à bras, un pousse-pousse ?
- Une brouette seulement pour le potager, le travail de la terre, la taille des haies du chemin et les soins à dispenser aux pommiers, aux pruniers, aux manguiers et à l'unique (mais très généreux) cerisier du verger !
- Pas non plus de téléphone, de radio ou de télévision, Douchka ? Pas de phonie, pas d'internet ?
- Bien sûr que non ! Pas de courant, ni de wifi, ni de piles, ni de batteries, ni de groupes électrogènes, ni de mini-barrage, ni de panneaux solaires, ni de grille-pain, congélateur, frigo, four à micro-ondes, friteuse électrique ou autres appareils fonctionnant à l’électricité ! Rien ! Pour appeler qui et regarder quoi ? Pour quel temps à gagner ou quel profit à engranger ? Et aucun objet de valeur non plus à l'intérieur de la baraque tranquille de cette histoire normale !
- Vraiment rien ?
- Rien, j'te dis ! Sauf une cuisinière à bois (à l'intérieur) et un mbabula (sous un auvent), des casserolles en fonte, en cuivre ou en terre cuite, une table (surmonté d'un attrape-mouche que les guêpes et les moustiques évitent habilement... mais pas les papillons), un tabouret et deux chaises, un piano à queue (également surmonté d'un attrape-mouche accroché à une poutre du plafond) et un secrétaire à abattant !
- Un piano ? Pas même un cor, une trompe ou un tambour de chasse ?
- Un piano, quelques armoires et un lit ! Et un cochon rigolard et virevoltant qui, pendant la journée, se déplaçait et gambadait dans baraque, dans la parcelle et même dans les environs, librement ! Et qui prenait beaucoup de place !
- Un cochon ?
- Ee, un cochon !
- Pas de compagne ni de compagnon ?
- Personne, j'te dis ! Pas de voisinage et pas de compagnie... sauf celle d'un cochon ! 
- Un cochon ? Ya solo ? 
- Eee !
- Pas même une ânesse, une chèvre ou une brebis ? Pas même un chien, une chatte ou un perroquet ? Ou quelque chose de plus original : un rat des roseaux, une couleuvre à collier ou un hibou à oreilles de chat  ? 
- Tee ! Un cochon, kaka ! Un cochon, enfant de cochons, avec un père cochon et une mère cochonne ! Et des grands-parents pareils ! 
- Un simple ngulu ? Un cochon de la ferme, tout à fait ordinaire, sans pedigree ? Un porcus vulgaris ? Pas même un potamochère ou un sanglochon ?
- Boye ! Un cochon ordinaire, tout rose, fruit des premières amours d’une cochette et du verrat qui l'avait déviergée ! 
- No me digas ! 
- Un cochon ordinaire mais... un cochon affranchi, ce qui devient de plus en plus rare dans les campagnes ! Un cochon non déclaré à l'administration, sans plaques d'identité agrafées sur les oreilles, n'ayant pas reçu d'éducation ardennaise de haut niveau dans une école privée (dont la boucherie Magerotte de Nassogne serait le pouvoir organisateur ?) et n'ayant pas non plus été exhibé et primé au marché du cochon de Chevetogne !
- Increïble !  Extravagante ! 
- Un cochon ordinaire mais... un cochon de caractère aussi, avec une forte personnalité ! Vif, intelligent, très remuant, au regard langoureux, capricieux et jaloux comme un roquet d'appartement, sachant ce qu'il veut, se déplaçant et s'exprimant sans entraves, n'hésitant pas à ouvrir sa grande gueule et à exprimer son point de vue de cochon sur n'importe sujet de société ! Un vrai cochon, à l'ancienne, vagabond, libertaire et indiscipliné ! Un cochon presque marron (si ce n'est qu'il restait très ataché à sa mangeoire et à son maître... dont il veillait à ne pas perturber les concerts par des grognements intempestifs)
- No me digas ! Mais d'où vient-il ce cochon-là ?
- Il s'agissait, au départ, du mignon petit goret, de la taille d'un marcassin, offert à Monsieur Pinchon par le fermier propriétaire... Comme garde-manger,m'fi ! T’as plus qu’à l’engraisser mais tu commences par lui donner le biberon, m'fi !, en prévision de l'hiver prochain ! Un joli petit cochonnet dont Monsieur Pinchon, à court d'affection, n’avait pas tardé à tomber amoureux et dont il avait fait son animal de compagnie... C'est qu'on s'attache vite à ces biesses, m'fi !, et le porcelet de Monsieur Pinchon, soustrait au camp de concentration, de reproduction et d'abattage de l'éleveur-fermier, était devenu une matrone replète, adulte et consentante... et avait déjà survécu à trois ou quatre hivers !
- Somo ! Ba mindele vraiment...

Monsieur Pinchon, par ailleurs s'acquittait régulièrement de son loyer mais ne semblait pas exercer de sot métier visible.
On le soupçonnait dès lors d'être un peu tout le monde: un ancien mytiliculteur rongé par le sel de mer et réfugié à la campagne, un gogo-danseur éloigné des pistes, des bals et des podiums après avoir été défiguré par un zona invalidant, un ancien évangélisateur (un Monon venu d'Irlande ou d'Ecosse ? un Van Goch chassé du Borinage par des mineurs en grève ?) qui aurait perdu la foi chrétienne, serait devenu aphone, se serait converti au paganisme, à l'animisme ou au druidisme et aurait été relégué par les « services » de son archevêché de référence dans un prétendu village de ses ancêtres, n'importe quoi !
Ou encore un directeur d'école interdit d'enseignement pour avoir enceinté six ou sept de ses élèves mineures, un archéozoologue (ou un médiéviste paléobiologiste) parti à la recherche de sites historiques fréquentés jadis par les bandes armées de Guillaume de la Marck et essayant de se fabriquer un arbre généalogique de vigoureux ancêtres ardennais, un superman qui ne retrouverait plus la cabine téléphonique dans laquelle il avait déposé ses fringues, le préparateur psychologique d'une équipe de football d'Assahoun, de Kikwit ou de Saint-Hubert, un maître-chanteur ou un trafiquant de potins et de drogue travaillant en collaboration étroite avec un facteur à vélo et un corbeau réputé expert en médisances et en récriminations, n'importe quoi !
On prétendait également qu'il avait des talents de devin, de guérisseur, de relieur de vieux dictionnaires et de raccommodeur de parapluies et d'éventails ! Et qu’il lui arrivait, de temps en temps, de sacrifier des poules blanches ou rouges à des dieux inconnus !
Et qu'il connaissait des herbes vertueuses et fabriquait des onguents qui guérissaient instantanément les blessures les plus graves, cicatrisaient les plaies ouvertes et régénéraient les chairs meurtries !
Et d'autres plantes, herbes ou racines encore qui lui permettaient de chasser les moustiques et d’attirer les abeilles, d'envoyer des vaches dans les nuages et d'accrocher des poissons aux branches le plus élevées des hêtres, des chênes ou des manguiers, d’aider les femmes à avorter et les hommes à roidir leur sexe !

Monsieur Pinchon ne se souciait guère de l'opinion des villageois (qui le dénigraient le matin, le midi, l'après-midi et en début de soirée mais qui, le plus souvent, venaient le consulter en cachette, une fois la nuit tombée). Il menait une existence discrète et faisait tout lui-même, sans jamais recourir aux services de personne : il allait puiser son eau lui-même, ramassait des branches de bois mort et les rassemblait en fagots, fendait ses bûches, cuisait son pain dans un four à bois, moulait son café (à la main), son maïs et ses cossettes de manioc (à la main), bêchait le potager, retournait et ameublissait la terre, enfouissait la fumure, semait, repiquait ou plantait ses cornes de gatte, ses patates douces et ses boutures de manioc, son gombo ou son dongo-dongo, son piment bec d'oiseau ou son pili-pili, ses aubergines ou ses solo, ses tomates et ses courgettes, ses laitues, ses lentilles, ses fayots et ses petits pois, ses poireaux, ses oignons et son persil, ses ignames et ses arachides, son ngai-ngai et son bitekuteku, ses navets, ses courges et ses topinambours, ses radis noirs, ses betteraves rouges et ses rutabagas, ses carottes et ses choux frisés, ses potirons, ses bonnets-de-prêtre, ses colaquintes et ses salsifis... sarclait et binait, extirpait ou coupait les racines des "mauvaises herbes", faisait son fufu lui-même, pilait son pondu et toutait son pili-pili (en y ajoutant du sel et de l'huile, de l'ail et de l'oignon, du citron et du tangawisi), nourrissait et chérissait son cochon, cueillait des noisettes, des orties et des pissenlits, des pommes, des prunes et des cerises, faisait lui-même ses propres confitures (non seulement de cerises et de prunes mais aussi de coing, de mangue, de papaye ou de rhubarbe), cueillait également des branches de gui et des feuilles et des baies de houx, coupait des régimes de palme, en égrappait les fruits et faisait bouillir les noix, fabriquait son "huile rouge" ou sa "mafuta ya mbila", élaguait ses arbres, empilait les branches coupées dans une fosse ou les entassait et les recouvrait d'un couche d'argile, fabriquait lui-même son makala, torréfiait son café et roulait ses cigares, faisait son foin à la faux et au rateau de bois, ramassait des champignons dans les bois et dans les prés, chassait des escargots, prenait des lièvres au collet, capturait des pintades sauvages (qu'il piégeait avec la complicité de pintades domestiques en manque d'affection), élevait quelques poules (autorisées à passer la nuit sur les branches de l'arbre de la parcelle qui leur était réservé), des canards vagabonds et des oies querelleuses (mais n'entrainait pas de coqs au combat contre leurs frères), paillait son potager pour l'hiver, enterrait ses mauvais rêves et ses déchets dans une tranchée-poubelle, rangeait sa chambre, secouait ses draps, remettait de l'ordre dans sa literie et vidait son pot de chambre lui-même tous les matins...
- Où ça, Douchka ?
- Dans les WC, petite chérie !
- Ah ! Il y avait donc des toilettes dans la baraque tranquille de ton histoire normale (et vaseuse...) ?
- Oui mais non ! Une espèce de kikoso auquel on accèdait en suivant le sentier tracé par les pas de ceux qui s'y rendaient, tout au fond de la parcelle, na sima mboka ! Un cabinet installé près du potager, évidemment, parce que la merde humaine c'est excellent pour les ignames et les rutabagas, les salades et les plants de manioc, les pommes de terre, les choux et les carottes ! Un WC avec un coeur découpé dans la porte, grand comme un quart de pizza !
- Increïble !
et lavait son linge lui-même et le mettait pendre sur un fil ou l'étendait sur l'herbe.
Ou à l'intérieur de la maison lorsque la pluie n’en finissait pas de tomber : dans la cuisine-salle à manger, dans la chambre à coucher et dans le "séjour" de la baraque (mais jamais dans le magasin attenant à la cuisine ni sur l'abattant du secrétair, ni sur la queue du piano  du "séjour", évidemment). Et repassait lui-même ses draps, son pyjama ou sa liquette, ses pantalons, ses vestes et ses chemises (mais pas ses salopettes, ni ses mouchoirs, ni ses t-shirts, ni ses chaussettes, ni ses caleçons) avec un fer à braises...
- Il n'y avait pas d'autres pièces dans la baraque tranquille de ton histoire normale (et de plus en plus vaseuse…), Douchka ? Et pas d'autres constructions, monuments, sites ou établissements dans la parcelle ?
- Oui mais non ! Il y avait également un hangar à outils, l'abri des oies et des canards et la soue du cochon, là où finissaient tous les détritus... et aussi, dans un coin de la parcelle, d'énormes blocs de pierre, partiellement enfouis dans le sol et disposés de façon singulière, en cercle, comme ceux qui ont été placés par la châtellenie d'Awel sur les trottoirs de la place Hendrik Conscience, et qui (les gens normaux disent n'importe quoi) faisait penser à un site préhistorique ou à un autel druidique... et même un petit bois touffu, près du chemin bordé d'arbres et de haies, là où un couvent vaudou se réunissait (racontent encore les gens normaux) dans le plus grand secret...
- No me digas !




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